Un important responsable militaire du Hezbollah pro-iranien a été tué dans une frappe israélienne qui a visé sa voiture lundi dans le sud du Liban, a indiqué un responsable de sécurité libanais à l'AFP. L'homme "jouait un rôle de premier plan dans la direction des opérations militaires dans le sud", d'où le Hezbollah mène depuis trois mois des attaques quasi-quotidiennes contre Israël pour soutenir le Hamas palestinien, a précisé ce responsable qui a requis l'anonymat. Reuters cite de son côté "trois sources sécuritaires".
Ce raid intervient au milieu de craintes d'un embrasement régional, notamment après la mort du numéro deux du Hamas, Saleh al-Arouri, et six autres responsables et cadres du mouvement dans une frappe attribuée à Israël le 2 janvier.
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken rencontre par ailleurs lundi le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, dans le cadre d'une intense tournée centrée sur les moyens d'éviter justement un embrasement régional du conflit dans la bande de Gaza, avant de se rendre en Israël.
Cette tournée -- sa quatrième depuis le début de la guerre dévastatrice entre Israël et le Hamas palestinien le 7 octobre -- l'a déjà conduit en Turquie, en Grèce, en Jordanie, au Qatar et lundi aux Emirats arabes unis.
M. Blinken doit se rendre dans la soirée à Tel-Aviv en vue d'entretiens mardi avec les autorités israéliennes qui s'annoncent tendus, puis en Cisjordanie occupée mercredi, et en Egypte.
"C'est un moment de profonde tension dans la région. C'est un conflit qui pourrait aisément se métastaser causant encore plus d'insécurité et plus de souffrances", a averti M. Blinken dimanche soir à Doha, au Qatar, alors que la guerre est entrée dans son quatrième mois.
L'objectif de la tournée de M. Blinken est triple, selon des responsables américains: éviter une escalade et notamment que les tensions entre Israël et le Hezbollah libanais, allié de l'Iran, ne débordent hors de contrôle, presser Israël d'entrer dans une nouvelle phase de sa campagne militaire à Gaza moins coûteuse en vies palestiniennes, et engager un dialogue "difficile" sur l'après-guerre.
Deux journalistes travaillant pour la chaîne qatarie Al Jazeera ont par ailleurs été tués dimanche à Rafah, ville gazaouie proche de la frontière égyptienne, après une frappe sur leur véhicule, selon leur employeur.