Dans un bureau de vote à Sergiyev Posad, dans le nord-est de Moscou (Russie), le 16 mars 2024.
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En direct, élection présidentielle en Russie : des incidents lors du scrutin dans au moins quinze régions russes

Plusieurs personnes ont été arrêtées pour des dégradations commises dans des bureaux de vote, acte passible de cinq ans de prison, selon les autorités.

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19:33 Pour approfondir

« L’élection présidentielle en Russie a pour vocation de convaincre et de s’autoconvaincre de la maîtrise par Poutine de tous les rouages du système »

Même si la présidentielle russe, qui se tient du 15 au 17 mars, et son résultat couru d’avance peinent à passionner la population, Vladimir Poutine a besoin d’un plébiscite pour légitimer son régime, explique Tatiana Kastouéva-Jean, spécialiste de la Russie, dans une tribune au Monde.

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17:29

Kiev remercie Washington pour le dernier paquet d’aide militaire américain

Dmytro Kuleba, le ministre des affaires étrangères ukrainien, s’est entretenu avec Antony Blinken, le secrétaire d’Etat américain, et l’a remercié pour le récent paquet d’aide militaire de 300 millions de dollars annoncé par le Pentagone. « J’ai rappelé la nécessité et l’urgence d’un soutien continu des Etats-Unis et de la communauté internationale pour l’Ukraine, y compris en matière de défense aérienne et de munitions d’artillerie. Nous ne pouvons pas permettre à la Russie d’utiliser des retards dans l’aide pour avancer, mettant ainsi toute l’Europe et le monde démocratique en danger d’une guerre encore plus grande », a-t-il écrit sur X. « Ne pas continuer à soutenir l’Ukraine minerait gravement le leadership des Etats-Unis dans le monde entier et mettrait en péril la sécurité nationale américaine. »

16:50

Des images satellites montrent l’incendie d’une raffinerie attaquée par l’Ukraine dans la région de Samara

Une attaque de drones ukrainiens a visé deux raffineries de pétrole dans la région de Samara, a déclaré samedi Dmitri Azarov, le gouverneur de la région dans un communiqué publié sur Telegram.

Selon lui, une unité de traitement de produits pétroliers de Rosneft sur la raffinerie de Syzran (📍), à plus de 1 000 kilomètres de la frontière ukrainienne, est en feu ; ce que confirment des images satellites publiées samedi. La capacité nominale de l’usine est de 8,5 millions de barils par an, soit environ 170 000 barils par jour. Le gouverneur affirme, par ailleurs, qu’une autre attaque contre une raffinerie à Novokouïbychevsk avait été déjouée.

Ces attaques contre les raffineries de Rosneft sont des opérations des services de sécurité ukrainiens (SBU), ont affirmé des sources à l’Agence France-Pressse et à l’agence de presse Interfax-Ukraine. « Il s’agit des raffineries de Novokouïbychevsk [📍], Kouïbychevsk [Samara 📍] et Syzran, qui traitent au total environ 25 millions de tonnes de pétrole par an, soit près de 10 % de l’ensemble du raffinage de pétrole dans la Fédération de Russie ».

Ces dernières semaines, l’Ukraine a visé des infrastructures pétrolières russes, frappant notamment des raffineries dans l’ouest de la Russie.

16:13

Face à la pression russe, l’Ukraine consolide ses lignes de défense

Rustem Umerov, le ministre de la défense ukrainien, a visité, hier des positions défensives dans la région de Zaporijia, selon une vidéo mise en ligne par le ministère de la défense ukrainien. Dans une vidéo précédente, l’état-major affirmait travailler vingt-quatre heures sur vingt-quatre à l’établissement de nouvelles lignes de défense, sur toute la ligne de front.

Des lignes défensives sont construites ou en cours de construction sur le front en Ukraine, a déclaré lundi le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, lors d’une interview à BFM-TV et au Monde. « Vous devez savoir que lorsque nous parlons des fortifications, il s’agit d’un processus constant, nous ne parlons pas de kilomètres ou pas des centaines de kilomètres, mais de plus de 1 000 kilomètres de construction. Il s’agit, par conséquent, d’une tâche très complexe », a-t-il assuré, selon des propos traduits, mentionnant « trois lignes de défense » déjà « construites » contre les forces russes, dans l’est, le sud et le nord de l’Ukraine.

15:55

Des incidents lors du scrutin dans au moins quinze régions russes

Selon Можем объяснить [« Mojem Obyasnit » littéralement, « Nous pouvons expliquer », média d’investigation en exil mais au sérieux reconnu classé par la Russie comme un « agent étranger »], des incidents se sont produits dans au moins 15 régions russes. « Parmi les personnes détenues ne se trouvent pas des militants politiques, mais des gens ordinaires – pour la plupart des femmes en âge de retraite ou de préretraite », écrit le média.

La vigilance dans les bureaux de vote a été renforcée : désormais les sacs des électeurs sont fouillés et il est interdit de transporter un liquide dans son sac. La Douma propose également de punir les tentatives visant à perturber les élections « par un incendie criminel ou d’autres moyens généralement dangereux » d’une peine pouvant aller jusqu’à huit ans d’emprisonnement.

Le 6 mars, dans un message diffusé sur les réseaux sociaux, Ioulia Navalnaïa, la veuve, en exil, de l’opposant Alexeï Navalny, a appelé les Russes à exprimer leur opposition à Vladimir Poutine le 17 mars, troisième et dernier jour de l’élection présidentielle. « Vous pouvez voter pour n’importe quel candidat à l’exception de Poutine, vous pouvez gâcher votre bulletin de vote, vous pouvez écrire “Navalny” en grosses lettres. »

15:16 Présidentielle russe

Les électeurs boudent l’élection dans plusieurs centaines de bureaux de vote

Les Russes votent depuis vendredi pour trois jours de scrutin présidentiel voué à réélire triomphalement Vladimir Poutine. Selon la Commission électorale centrale de la Fédération de Russie, le taux de participation officiellement calculé à 16 h 14, heure de Moscou (14 h 14 à Paris), était de 50,01 %.

Pourtant, plus de 850 bureaux de vote dans toute la Russie n’ont pas donné le taux de participation vendredi, au premier jour du vote, rapporte le site d’investigation russe Vajnye Istorii (Histoires importantes) qui se base sur des données de la Commission électorale centrale de la Fédération de Russie.

14:11

Explosion dans un bureau de vote à Skadovsk, dans la partie occupée de l’oblast de Kherson

Le Centre national de la résistance ukrainienne annonce avoir organisé, vendredi, un attentat à la bombe près d’un bureau de vote à Skadovsk (📍), dans la partie occupée de l’oblast de Kherson.

L’explosion s’est produite vers 15 heures, heure locale, sur la place centrale de Skadovsk, près du bureau de vote, alors que les forces russes patrouillaient à proximité. Cinq soldats ont été blessés et hospitalisés, écrit le Centre national de la résistance. Il ajoute qu’« incapables d’assurer la sécurité de son personnel, les autorités d’occupation ont annulé le vote dans les espaces publics, l’autorisant uniquement sur les lieux de résidence, selon le communiqué du centre ». Le centre explique « qu’aucun des acteurs impliqués dans l’organisation des “élections” n’échappera à ses responsabilités ».

Dans un message sur Telegram, la direction principale du renseignement du ministère de la défense ukrainien rappelle que « dans les parties temporairement occupées des régions de Zaporijia et de Kherson, des représentants des autorités d’occupation russes, accompagnés de militaires armés et d’officiers du FSB de la Fédération de Russie, font le tour des maisons des citoyens ukrainiens de leur expliquer “pour qui voter” ».

Skadovsk, une ville comptant 17 000 habitants avant la guerre, se trouve sur les rives de la mer Noire, dans l’oblast de Kherson. Elle est occupée par la Russie depuis mars 2022. Le gouverneur de l’oblast, Vladimir Saldo, a écrit, sur Telegram : « Le régime criminel de Kiev tente d’empêcher les habitants de la région de Kherson d’exprimer leur volonté et de les intimider en utilisant tous les moyens ignobles dont ils disposent. Mais ces tentatives ont déjà échoué. »

12:45

La ville russe de Belgorod va fermer ses centres commerciaux et ses écoles 

Le gouverneur de la région de Belgorod, cible d’attaques persistantes venues de l’Ukraine voisine, a annoncé samedi la fermeture des centres commerciaux et des écoles de la ville de Belgorod, son chef-lieu. « Compte tenu de la situation actuelle, nous avons décidé que les centres commerciaux » de Belgorod seraient fermés dimanche et lundi, a fait savoir Viatcheslav Gladkov, qui avait annoncé plus tôt la mort de deux civils dans des frappes. Les écoles resteront également closes lundi et mardi dans la ville, ainsi que dans huit autres districts de la région, a-t-il précisé.

12:39

Le bilan de la frappe russe sur Odessa s’établit à 21 morts

Une double frappe de missiles russes vendredi sur Odessa a fait 21 morts, rapportent les services d’urgence ukrainiens. Le port ukrainien a été frappé par deux missiles Iskander-M tirés de la péninsule annexée de Crimée.

Cette attaque contre des infrastructures civiles est la plus meurtrière menée par la Russie depuis plusieurs semaines, Moscou ayant récemment intensifié ses frappes sur la ville portuaire. Plus de 75 personnes ont été blessées.

12:30 Présidentielle russe

Un taux de participation supérieur à 40 %, selon les autorités russes

Le taux de participation total à l’élection présidentielle russe était de 40,05 % à 13 h 32, heure de Moscou, affirme la commission électorale centrale de la Fédération de Russie, citée par l’agence officielle TASS. « Ces données ne prennent pas en compte la participation par vote électronique à distance », ajoute-t-elle. Selon les observateurs officiels, le scrutin se déroule normalement.

A Iekaterinbourg, une femme a été arrêtée alors qu’elle tentait d’apporter de l’encre verte dans un bureau de vote pour endommager les bulletins de vote. Selon Novaïa Gazeta, « au moins quinze affaires criminelles pour “perturbation du processus électoral” ont été ouvertes dans onze régions de Russie ainsi que dans la Crimée occupée le premier jour des élections ».

Un observateur biélorusse, Mikhaïl Roussy, affirme, cité par l’agence TASS, qu’« il n’y a pas de violations graves ». Vendredi, Ella Pamfilova, la cheffe de la commission électorale, a qualifié d’« ordures » ceux qui vandalisent les urnes électorales et a averti qu’ils pourraient encourir jusqu’à cinq ans de prison. Elle a affirmé que ceux qui vandalisent les urnes agissent pour de l’argent promis par « des salauds, de l’étranger ». Ces tentatives de perturber le processus de vote ont été menées par des « traîtres » qui sont « utilisés de toutes les manières possibles par ceux qui luttent contre la Russie », a-t-elle déclaré, ajoutant que « la participation est bonne et les gens viennent » pour voter.

11:50

L’armée russe dit avoir repoussé de nouvelles incursions armées venues d’Ukraine

Dans un communiqué, l’armée russe assure avoir repoussé de nouvelles incursions armées venues d’Ukraine dans la région frontalière de Belgorod, en proie depuis plusieurs jours à des attaques terrestres de groupes se présentant comme des Russes ralliés à Kiev et opposés au président Vladimir Poutine. « Des attaques et des tentatives d’infiltrer le territoire de la Fédération de Russie par des groupes ukrainiens de sabotage et de reconnaissance ont été repoussées » dans la région de Belgorod, également visée par des attaques aériennes, écrit le ministère de la défense dans son communiqué.

De son côté, le Corps des volontaires russes diffuse des images de ce qu’il présente comme étant l’un de ses véhicules attaquant une position russe. Cette formation affirme avoir capturé 25 soldats russes lors de « l’opération dans les régions de Belgorod et de Koursk ». Il n’en montre néanmoins qu’un seul, identifié par sa mère comme étant le lieutenant Alexeï Kolotov. Cette dernière a ajouté que son fils était sous contrat et que celui-ci avait expiré en 2023, mais qu’il n’avait pas été libéré de ses obligations militaires.

11:26

L’envoi de troupes occidentales en Ukraine ne devrait pas être exclu à long terme, selon la ministre des affaires étrangères finlandaise

Les Occidentaux, y compris les Etats-Unis, ne devraient pas être entièrement opposés à l’idée d’envoyer des troupes en Ukraine si la situation s’aggrave, a expliqué la ministre des affaires étrangères finlandaise, Elina Valtonen, au « National Security Daily », la newsletter de Politico consacrée aux questions de défense. « Il est important que nous ne rejetions pas tout pour le long terme, car on ne sait jamais à quel point la situation peut devenir grave. Cependant, la position finlandaise est claire : nous n’envoyons pas de troupes pour le moment et ne sommes pas disposés à en discuter. »

Lors de la conférence de soutien à l’Ukraine qui s’est tenue à Paris à la fin de février, Emmanuel Macron avait hérissé les alliés de l’Ukraine en évoquant publiquement l’envoi possible de troupes en Ukraine, puis la semaine suivante à Prague où il avait appelé les Européens à ne pas être « lâches ».

10:52 Présidentielle russe

Plusieurs Moscovites affirment avoir reçu des messages les accusant de soutenir des « idées extrémistes » et leur demandant d’aller voter

Selon le média russe indépendant Meduza, plusieurs habitants de Moscou ont reçu ces dernières heures sur Telegram ou sur Signal des messages automatiques les accusant de soutenir des « idées extrémistes » et leur demandant d’aller voter.

« Bien que vous souteniez l’idée d’une organisation extrémiste, nous serions heureux que vous alliez voter à Moscou, car chaque vote est important ! Nous vous demandons de ne pas céder aux idées de ceux qui veulent vous piéger, et de voter tranquillement », demande l’expéditeur non identifié.

Plusieurs destinataires de ces messages pensent les avoir reçus parce qu’ils ont utilisé le système de vote en ligne. D’autres estiment que c’est parce qu’ils ont apporté leur soutien au candidat Boris Nadejdine, ancien député, dont la candidature a été invalidée par la Cour suprême russe. D’autres, enfin, considèrent qu’ils ont reçu ce message car ils sont abonnés au fil d’information de l’équipe de l’opposant russe Alexeï Navalny, mort en prison le 16 février.

Le média Attention, Moscou, cité par Meduza, affirme avoir pu immédiatement identifier au moins vingt personnes ayant reçu ce message

09:13 Présidentielle russe

Russie unie, le parti présidentiel, affirme être la victime d’une attaque informatique

Russie unie, le parti au pouvoir, a annoncé samedi matin sur Telegram que son site Internet était victime d’attaques par déni de service. Le Monde n’est pas en mesure de vérifier cette information. Samedi matin, le site en question était toujours accessible. L’attaque n’a pas été revendiquée.

08:44

Plusieurs explosions font au moins deux morts à Belgorod, selon les autorités russes

Le gouverneur de l’oblast de Belgorod, Viatcheslav Gladkov, a assuré sur Telegram que deux personnes, un homme et une femme, avaient été tués samedi matin à Belgorod. M. Gladkov évoque des « obus » et rapporte qu’il y a également plusieurs blessés.

Selon le ministère de la défense russe, la plupart des projectiles lancés au cours de l’attaque, dont l’origine est attribuée à l’Ukraine, auraient été « repoussés ». Le ministère a évoqué au moins trois assauts, à 8 heures et 8 h 30 et 9 heures (heure de Moscou), ainsi que d’autres assauts « au cours de la nuit ».

Selon le media d’information russe indépendant Meduza, plusieurs images circulant sur les réseaux sociaux montrent les conséquences de ces attaques.

08:22 Présidentielle russe

En Russie, le taux de participation s’élevait à 36,83 % à 8 h 20, selon la commission électorale

Selon la commission électorale russe, qui diffuse en direct le taux de participation à l’élection présidentielle, celui-ci était de 36,83 % à 8 h 20, heure de Paris (10 h 20 à Moscou).

Des images de vidéosurveillance prises dans des bureaux de vote sont diffusées en direct, au siège de la commission électorale russe, à Moscou, le 16 mars 2024.
07:55

La Russie affirme qu’une de ses raffineries, située à plus de 800 kilomètres au sud-est de Moscou, a été visée par une « attaque de drone »

Selon le gouverneur de l’oblast de Samara, une « attaque de drone » aurait visé la raffinerie de Syzran (📍), dans la nuit de vendredi à samedi. « Un incendie s’est déclaré dans une unité de traitement de produits pétroliers », précise le compte Telegram officiel de l’oblast.

Citant son gouverneur, Dmitri Azarov, l’administration évoque également une tentative d’attaque contre la raffinerie de Novokouïbychevsk (📍), située à quelque 200 kilomètres par la route à l’est de Syzran. L’information a également été relayée par l’agence russe pro-Kremlin RIA Novosti.

Les deux installations se trouvent respectivement à environ 800 kilomètres et 1 000 kilomètres au sud-est de Moscou, et à 200 kilomètres au nord de la frontière séparant la Russie du Kazakhstan.

Sur le compte Telegram russe Astra, qui se présente comme un « média indépendant sans censure », plusieurs vidéos, présentées comme ayant été filmées à Syzran, montrent une installation industrielle en feu. La Russie n’a pas indiqué si les drones les visant étaient lancés depuis l’Ukraine ou depuis le territoire russe.

Les sites pétroliers russes, parfois très éloignés du front, sont devenus ces dernières semaines des cibles privilégiées d’attaques. Au cours de la semaine, plusieurs installations pétrolières ont été attaquées, dont la raffinerie de pétrole Rosneft de Riazan (📍), visée par des drones mercredi, et celle de Novochakhtinsk (📍), le même jour. Au cours du mois de février, de précédentes attaques ukrainiennes ont visé six importantes raffineries russes. Les installations visées en février représentant à elles seules 18 % du raffinage, selon Bloomberg.

« Depuis le début de l’année [2024], la Fédération de Russie a vu son volume de raffinage du pétrole diminuer de 7 %  », a reconnu, le 20 février, le ministre de l’énergie russe, Nikolaï Shulginov. Toujours selon Bloomberg, les installations visées par l’Ukraine au cours de la semaine passée « représentent environ 12 % de la capacité de traitement du pétrole de la Russie ». Ces chiffres ne prennent pas en compte les attaques de la nuit.

06:28 Pour approfondir

Une double frappe russe sur Odessa a fait au moins vingt morts

Dans la matinée de vendredi, la Russie a effectué deux bombardements successifs au même endroit, à Odessa. Cette tactique, fréquemment employée par l’armée russe, d’abord en Syrie, puis en Ukraine, vise particulièrement les services de secours civils et sert à terroriser la population.

Au moins vingt personnes ont été tuées et soixante-treize blessées dans l’attaque, la plus meurtrière depuis le début de l’invasion russe, le 24 février 2022, contre la population de la grande ville portuaire du sud de l’Ukraine.

Un premier missile s’est écrasé sur un quartier résidentiel à 10 h 04 (heure locale), provoquant un incendie. Rapidement, des secouristes et des pompiers sont intervenus pour éteindre le feu et rechercher des victimes. Le second missile a frappé exactement quinze minutes plus tard, retrace Emmanuel Grynszpan dans cet article.

Lire aussi | Guerre en Ukraine : une double frappe russe sur Odessa a fait au moins vingt morts

06:01 L’essentiel

Le point sur la situation, samedi 16 mars, à 6 heures

  • Les Russes ont commencé à voter vendredi pour l’élection présidentielle qui devrait voir Vladimir Poutine être largement réélu, en l’absence de réelle opposition. Le scrutin se poursuit jusqu’à dimanche.
  • Le président sortant fait face à trois candidats sans envergure qui ne s’opposent ni à l’offensive en Ukraine ni à la répression qui a éradiqué toute opposition et culminé avec la mort en prison à la mi-février du détracteur du Kremlin Alexeï Navalny.
  • La veuve de l’opposant russe, Ioulia Navalnaïa, qui a juré de poursuivre le combat de son mari, a appelé les Russes à protester en allant voter pour n’importe lequel des candidats à l’exception de Poutine. Elle a aussi demandé aux Russes soutenant l’opposition de se rendre dans les bureaux de vote dimanche à midi (10 heures à Paris), pour montrer qu’ils sont nombreux.
  • Quelques incidents ont été rapportés dans une poignée de bureaux de vote. Treize personnes ont été arrêtées pour des dégradations ou des tentatives d’incendie dans ces bureaux, rapportent les autorités. Le motif de ces actes est flou et il n’est pas établi qu’il s’agisse de protestations contre le pouvoir.
  • Au moins 20 personnes ont été tuées et 70 blessées dans l’une des pires attaques de missiles russes sur Odessa, la grande ville portuaire du sud de l’Ukraine déjà deux fois prise pour cible ces derniers jours.
  • L’armée russe a dit avoir repoussé, depuis le 12 mars, de multiples incursions terrestres de combattants en provenance d’Ukraine, admettant avoir eu recours à l’artillerie et à l’aviation.
  • Les attaques ukrainiennes sur la Russie constituent une « tentative de perturber l’élection présidentielle », a dénoncé M. Poutine, qui a ajouté que ces frappes ne resteraient pas « impunies ».
01:28

Les autorités ukrainiennes procèdent à des évacuations dans la région de Soumy

Les autorités ukrainiennes ont ordonné des évacuations dans la région de Soumy, dans le nord du pays, après une période d’intenses bombardements, ont déclaré vendredi des responsables locaux.

L’administration militaire de la région de Soumy a annoncé sur Telegram que plus de 180 personnes habitant des zones proches de Velyka Pyssarivka, près de la frontière avec la Russie, avaient été évacuées au cours des trois derniers jours.

Les autorités de Soumy publient depuis longtemps des rapports quotidiens sur les bombardements russes, mais les attaques se sont intensifiées.

L’administration régionale a déclaré que les zones concernées par les évacuations étaient celles où la situation était « la plus tendue » dans la région de Soumy, alors que trois personnes y ont été tuées et 13 autres blessées au cours des cinq derniers jours.

Plus de 4 500 habitants ont été évacués de 22 villages de la région de Soumy, selon l’administration.

00:22

A l’ONU, plus de cinquante pays fustigent la tenue de l’élection présidentielle russe dans les régions d’Ukraine occupées par la Russie

Dans une déclaration commune lue par l’ambassadeur ukrainien Sergiy Kyslytsya à la pressee, à l’ONU, plus de cinquante pays, dont les Etats-Unis et la France, ont « condamné dans les termes les plus forts » la tenue de l’élection présidentielle russe dans plusieurs régions ukrainiennes annexées.

« Organiser des élections dans un autre Etat membre de l’ONU sans son consentement est un mépris manifeste des principes de souveraineté et d’intégrité territoriale », ont-ils insisté, rappelant les résolutions de l’Assemblée générale de l’ONU en la matière.

L’ambassadeur russe adjoint à l’ONU a fustigé des « tentatives absolument impardonnables (…) d’intervenir dans les affaires internes » russes ; ces territoires font « administrativement et politiquement partie de notre pays, que ça vous plaise ou non », a-t-il assuré.

Plus tôt, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, avait lui aussi condamné la tenue du scrutin dans des régions « occupées » par la Russie.

21:20

Plusieurs cas de dégradation de bulletins de vote à l’aide de teinture verte, selon le « Moscow Times »

Capture d’écran d’une vidéo d’une jeune femme en train de verser un liquide colorant dans une urne, vendredi 15 mars 20024.

Le Moscow Times, que les autorités russes ont classé « agent de l’étranger », fait état vendredi de sept cas de dégradation de bulletins de vote à l’aide de teinture verte, au cours de la première journée du scrutin présidentiel.

Appelée Zelenka, la teinture en question est un antiseptique dont de nombreux opposants ont été aspergés au cours de la dernière décennie, rappelle-t-il. Alexeï Navalny, mort en détention le 16 février, a été victime d’une telle agression en 2017.

Treize personnes ont été arrêtées vendredi en Russie pour des dégradations commises dans des bureaux de vote, acte passible de cinq ans de prison, selon les autorités. La présidente de la commission électorale, Ella Pamfilova, a affirmé que les auteurs de ces actes agissaient pour de l’argent promis par « des salauds à l’étranger » et ignoraient la peine encourue.

20:29 Sur le terrain

Paroles d’électeurs de Poutine : « Il n’y a aucun dirigeant comme lui »

Les gens votent pour l’election présidentielle dans un bureau de vote situé dans l’école nᵒ 17 de Koroliov, une ville à environ 30 kilomètres de Moscou, le 15 mars 2024.

A Koroliov, dans la région de Moscou, la guerre en Ukraine est au cœur des préoccupations. Mais les électeurs interrogés au premier jour du scrutin présidentiel la portent au crédit du chef du Kremlin, qui brigue un cinquième mandat, rapporte notre correspondant Benoît Vitkine.

Pour lire son reportage, cliquez ci-dessous :

Lire aussi | Paroles d’électeurs de Poutine : « Il n’y a aucun dirigeant comme lui »

20:22

Plus d’un tiers des électeurs russes ont voté, selon l’agence TASS

Le taux de participation à l’élection présidentielle était de 36,09 % à 22 heures, heure de Moscou (20 heures à Paris), selon l’agence TASS, qui cite la commission électorale centrale, dont le site est inaccessible. Le scrutin, qui s’est ouvert vendredi, s’achève dimanche. Plusieurs régions, dont celles d’Ukraine occupées par les forces russes, pouvaient voter par anticipation.

C’était également le cas dans l’oblast russe de Belgorod, théâtre d’incursions et de bombardements, où la participation dépasse 67 %, selon l’antenne locale de la commission électorale.

Le 15/03 à 19:58

Le G7 menace l’Iran de sanctions « importantes » s’il livre des missiles balistiques à la Russie

« Si l’Iran commençait à livrer des missiles balistiques ou des technologies associées à la Russie, nous serions prêts à répondre de manière rapide et coordonnée, y compris avec de nouvelles sanctions importantes », ont averti les Etats membres du G7.

« Nous sommes très inquiets des informations selon lesquelles l’Iran envisagerait de transférer » de telles armes à la Russie, « après avoir déjà fourni des drones qui sont utilisés dans des attaques incessantes contre les civils en Ukraine », indiquent les grands pays industrialisés, les Etats-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, l’Italie et le Japon, dans un communiqué.

Les Etats-Unis ne peuvent pas confirmer pour l’heure que des livraisons de missiles balistiques ont déjà eu lieu, mais un membre du personnel de la Maison Blanche ayant requis l’anonymat a estimé qu’il y avait « un risque réel que cela se produise ».

« Une option que nous avons envisagée [au sein du G7] serait l’arrêt des vols de la compagnie nationale Iran Air vers l’Europe », a-t-il précisé, lors d’un entretien avec des journalistes.

Une préoccupation réitérée vendredi par le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken : « Nous avons envoyé des messages très clairs à l’Iran pour l’en dissuader (…) et je pense que l’inquiétude face à cette éventualité – et l’engagement à y faire face si nécessaire – est très réelle et très forte », a-t-il déclaré.

Lire aussi | La guerre en Ukraine pousse Russie et Iran dans un front commun des « parias »

Le 15/03 à 19:42 Vos questions
Sait on d'où viennent les missiles russes tombés sur Odessa ? De navires en mer noire ? D'avions ? Du sol ? Les F16 pourront ils lutter contre ces capacités russes de bombardements ? Sinon comment ?
Père Émile

Bonjour, Père Emile,

Selon l’armée ukrainienne, les missiles de type Iskander-M ont été tirés depuis la Crimée. Les F-16, que plusieurs alliés de Kiev lui ont promis, peuvent effectivement faire office de « batterie antiaérienne volante ».

Conçu en priorité pour le combat aérien, ce modèle peut aussi bien être utilisé en tant que bombardier tactique que comme avion d’attaque au sol, de guerre électronique ou pour la défense de l’espace aérien. Sans être la panacée, il est efficace dans tous ces domaines, mais la soixantaine d’appareils attendus au deuxième semestre a peu de chances de changer radicalement le cours du conflit.

D’après la presse ukrainienne, cinq brigades de chasseurs, soit un peu moins de deux cents appareils, sont nécessaires pour « fermer » efficacement le ciel à l’aviation russe.

Le 15/03 à 19:08

L’agence TASS fait état de plus de 150 tirs et de 11 raids de drones ukrainiens en 24 heures dans la région russe de Belgorod

Les forces ukrainiennes ont procédé à plus de 150 tirs de projectiles divers et 11 raids de drones dans la région russe de Belgorod en vingt-quatre heures, rapporte vendredi l’agence de presse TASS, qui dit en avoir fait l’inventaire.

« Le régime de Kiev s’attaque aux localités pacifiques de la Fédération de Russie afin de perturber les élections », avait auparavant déclaré le président russe, Vladimir Poutine, assurant que toutes les attaques au sol avaient été repoussées. « Je suis sûr que notre peuple, le peuple russe, réagira avec encore plus d’unité », a-t-il poursuivi, promettant que la nation ne se laisserait pas « intimider » malgré « des pertes civiles ».

Lire aussi | A la veille de la présidentielle, le sud de la Russie visé par des bombardements et des incursions armées

Le 15/03 à 18:41

La cyberattaque revendiquée par des hackers prorusses visait 800 sites administratifs, selon Stanislas Guerini

Le ministre de la fonction publique, Stanislas Guerini, a annoncé vendredi que « huit cents sites administratifs » avaient été visés lors de la cyberattaque « d’une ampleur inédite », revendiquée par des hackers prorusses, qui a débuté dimanche et duré quarante-huit heures.

« L’Etat français a vécu une attaque d’une ampleur inédite en intensité, en temps et en démultiplication du nombre (…) d’assaillants », a-t-il déclaré au cours d’un déplacement à Rennes, dans les locaux du Réseau interministériel de l’Etat.

La section de lutte contre la cybercriminalité du parquet de Paris a ouvert une enquête mardi.

« Un fait remarquable dans cette crise, c’est qu’à aucun moment, nous n’avons perdu le fil de la communication. Toutes les administrations, tous les agents publics ont été en temps réel bien informés et cela n’a pas déstabilisé l’Etat dans son fonctionnement », s’est félicité le ministre.

« Tout cela fait partie de cette guerre hybride que nos pays vivent déjà. Ça ne fait qu’illustrer d’une certaine façon la situation géopolitique, ce qu’on vit aujourd’hui et ce qu’on vivra probablement avec une intensité encore renforcée demain », a-t-il ajouté.

Lire aussi | Contre Kiev et ses alliés, Moscou intensifie les opérations de guerre « hybride »

Le 15/03 à 18:23

Le secrétaire général de l’ONU condamne la tenue de la présidentielle russe dans les zones occupées d’Ukraine

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, « condamne les efforts de la Fédération de Russie pour organiser son élection présidentielle dans les régions d’Ukraine occupées par la Fédération de Russie », a annoncé vendredi son porte-parole.

« Il rappelle que la tentative illégale d’annexion de régions d’Ukraine n’a pas de validité en vertu du droit international », ajoute Stéphane Dujarric dans un communiqué. Il réitère en outre l’attachement des Nations unies à l’« indépendance » et à l’« intégrité territoriale » de l’Ukraine.

Le 15/03 à 18:18

Volodymyr Zelensky promet « une juste réaction », après les tirs de missiles à Odessa

« Nos forces de défense feront tout ce qui est en leur pouvoir pour que les assassins russes ressentent notre juste réaction », a promis vendredi le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, réagissant aux tirs de missiles qui ont fait 19 morts et 73 blessés, vendredi, à Odessa.

Deux missiles se sont abattus sur la ville, le deuxième lorsque les sauveteurs et les médecins arrivaient sur le site, souligne-t-il dans une allocution diffusée sur Telegram. « Parmi les morts et les blessés, on compte des secouristes et des sauveteurs du service d’urgence de l’Etat », déplore le président.

Le 15/03 à 18:09

Le bilan des bombardements d’Odessa s’élève à 19 morts, selon le procureur général d’Ukraine

Les bombardements de la mi-journée à Odessa ont fait 19 morts et 73 blessés, a annoncé dans la soirée le procureur général d’Ukraine, Andriy Kostin.

« Parmi les victimes et les blessés figurent des habitants, des médecins et des secouristes. Le second bombardement a eu lieu alors que les services d’urgence portaient assistance aux victimes du premier », écrit-il sur Facebook. Le précédent bilan, avancé par le ministre de l’intérieur, Ihor Klymenko, était de 16 morts et 73 blessés.

Le 15/03 à 17:57

A Berlin, Emmanuel Macron et Olaf Scholz se disent « unis » à propos de l’Ukraine

Le président français, Emmanuel Macron, et le chancelier allemand, Olaf Scholz, à Berlin, le 15 mars 2024.

Olaf Scholz et Emmanuel Macron ont affiché leur « unité », vendredi, au sujet de l’aide à l’Ukraine, après des semaines de tensions quant à la stratégie à adopter face à Moscou, lors d’un sommet à Berlin en présence du premier ministre polonais, Donald Tusk.

« Aujourd’hui, plus que jamais, notre unité fait notre force, et surtout nos trois Etats, l’Allemagne, la Pologne et la France, portent une responsabilité particulière », a déclaré le chancelier allemand. « Nous allons notamment acheter encore plus d’armes pour l’Ukraine, et ce sur l’ensemble du marché mondial », s’est-il félicité, à l’issue de la réunion.

Les trois pays sont « unis, déterminés » et « résolus à ne jamais laisser gagner la Russie et à soutenir le peuple ukrainien jusqu’au bout », lui a fait écho le président français.

« Nous continuerons comme nous l’avons fait depuis le premier jour à ne jamais prendre l’initiative de quelque escalade », a-t-il ajouté devant la presse, comme pour rassurer ses alliés après ses propos sur un éventuel déploiement troupes en Ukraine qui avaient semé le trouble, fin février.

Cette rencontre devait clore une phase d’échanges acerbes qui ont suivi la conférence de soutien à l’Ukraine organisée à Paris le 26 février, fragilisant le message d’unité des Occidentaux face à Moscou. Olaf Scholz a catégoriquement rejeté l’éventualité d’envoyer des militaires sur le sol ukrainien.

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Le 15/03 à 17:47

Vladimir Poutine a voté en ligne, annonce le Kremlin

Le président russe sortant, Vladimir Poutine, a voté vendredi à distance, annonce le Kremlin.

Le vote électronique, qui est disponible dans près d’un tiers des régions russes, a été encouragé cette année. Lors de son expérimentation à Moscou, en 2021, ce système avait totalement inversé les résultats et offert la victoire aux candidats du pouvoir, rappelle notre correspondant à Moscou, Benoît Vitkine, dans cet article :

Lire aussi | Présidentielle en Russie : le plébiscite annoncé de Vladimir Poutine

Le 15/03 à 17:29

Russie : 13 personnes arrêtées pour des dégradations dans des bureaux de vote

Treize personnes ont été arrêtées vendredi en Russie, au premier jour de l’élection présidentielle, pour des dégradations de bureaux de vote ou des tentatives d’incendie, rapportent les autorités.

Le motif de ces actes est flou et il n’est pas établi qu’il s’agisse de protestations contre le pouvoir. L’ONG OVD-Info a évoqué de possibles escroqueries téléphoniques, fréquentes en Russie contre la promesse d’une contrepartie financière, du type de celles que Le Monde signalait en mai dernier.

La présidente de la commission électorale, Ella Pamfilova, a ainsi affirmé que les auteurs de ces actes agissaient pour de l’argent promis par « des salauds à l’étranger ».

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Le 15/03 à 17:08

Seize morts et 73 blessés à Odessa, selon le ministre de l’intérieur ukrainien

Les missiles russes qui se sont abattus vendredi à Odessa ont fait 16 morts et 73 blessés, selon le dernier bilan fourni par le ministre de l’intérieur ukrainien, Ihor Klymenko. Plusieurs secouristes figurent parmi les victimes, précise-t-il sur Telegram, ajoutant que l’un des tirs a eu lieu après leur arrivée. Le précédent bilan était de 16 morts et 55 blessés.

Le 15/03 à 16:49

Quatre blessés signalés à Belgorod

Des bombardements ukrainiens ont fait quatre blessés à Belgorod, annonce Viatcheslav Gladkov, gouverneur de l’oblast russe dont la ville est le chef-lieu. Une usine et un centre social ont été endommagés, ajoute-t-il sur Telegram.

Le 15/03 à 16:44

« Nous ferons tout ce qui est nécessaire, aussi longtemps qu’il le faudra, pour que la Russie ne puisse gagner cette guerre », assure Emmanuel Macron

La France, l’Allemagne et la Pologne sont « unies, déterminées » et « résolues à ne jamais laisser gagner la Russie », a déclaré vendredi Emmanuel Macron à Berlin au côté du chancelier allemand, Olaf Scholz, et du premier ministre polonais, Donald Tusk.

« Nous continuerons de soutenir, aussi longtemps qu’il le faudra, l’Ukraine et son peuple » et à « ne jamais prendre l’initiative d’une quelconque escalade », a ajouté le président. Au-delà d’enjeux de solidarités et de droit international, « c’est la sécurité des Européens et la nôtre qui se joue en Ukraine », a-t-il estimé.

Le président a rappelé les initiatives européennes déjà amorcées lors d’une conférence de soutien à l’Ukraine à Paris, le 26 février et cette semaine, parmi lesquelles l’achat de munitions « dans des pays qui ont des stocks, là où ne nous produisons pas assez vite, où nous sommes en rupture », la sécurisation des frontières, un « soutien renforcé à la Moldavie » et une « nouvelle coalition capacitaire sur les frappes dans la profondeur ». « Sur tous ces sujets, le suivi se fera dans les formats adaptés et en particulier dès la semaine prochaine, avec nos ministres de la défense qui se retrouveront pour en assurer la mise en œuvre opérationnelle », a-t-il assuré.

Le 15/03 à 16:36

Russie : la participation supérieure à 25 % à 18 heures (heure de Moscou), selon la commission électorale

Le taux de participation à l’élection présidentielle, qui s’est ouverte dans la matinée et s’étale jusqu’à dimanche soir, dépassait 25 % à 18 heures (16 heures, heure de Paris), rapporte l’agence TASS, citant la commission électorale centrale.

Le 15/03 à 16:24 Présidentielle russe
Capture d’écran d’une vidéo d’un isoloir en flammes, vendredi 15 mars, à Moscou, via Reuters.
Capture d’écran d’une vidéo d’une femme en train de verser un liquide colorant dans une urne, vendredi 15 mars, premier jour de l’élection présidentielle en Russie, via Reuters.
Des agents de police inspectent le devant d’une école abritant un bureau de vote pour l’élection présidentielle russe, où une femme a jeté un cocktail Molotov, vendredi 15 mars à Saint-Pétersbourg (AP Photo).
Le 15/03 à 16:20 Urgent

Le chancelier allemand, Olaf Scholz, annonce une coalition des alliés de l’Ukraine pour l’artillerie à longue portée

« Nous créons une nouvelle coalition de capacités pour l’artillerie à longue portée », a annoncé le chancelier allemand, Olaf Scholz, lors d’une conférence de presse aux côtés du chef de l’Etat français, Emmanuel Macron, et du premier ministre polonais, Donald Tusk, à Berlin.

Olaf Scholz a en outre annoncé que les intérêts issus des actifs russes gelés financeraient l’achat d’armes pour le compte de l’Ukraine.

Dernière mise à jour le 11 mars 2024
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Crimée, annexée depuis 2014
Territoire occupé par la Russie
Zone de combats
Mouvements russes
Contre-offensives ukrainiennes
Ville tenue par les Ukrainiens
Ville conquise par les Russes
Ville au statut disputé
Centrales nucléaires en service

Le contexte

Live animé par Romain Del Bello, Gabriel Coutagne, Pierre Bouvier et Anna Villechenon

Image de couverture : Dans un bureau de vote à Sergiyev Posad, dans le nord-est de Moscou (Russie), le 16 mars 2024. ALEXANDER NEMENOV / AFP

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Comment Moscou et Kiev utilisent des drones ?

Depuis plusieurs mois, la guerre des drones entre la Russie et l'Ukraine a pris une ampleur inégalée. Selon un rapport, publié en mai 2023 par un think tank britannique spécialisé dans les questions de défense, les Ukrainiens perdaient quelque 10 000 drones par mois sur le champ de bataille, soit plus de 300 par jour. A titre de comparaison, l'armée française dispose d'un peu plus de 3 000 avions sans pilote dans ses arsenaux.

Ukrainiens et Russes utilisent essentiellement de petits UAV (unmanned aerial vehicle, en anglais) d'origine civile, bon marché et disponibles en grand nombre. Ils servent à observer le champ de bataille et à guider les troupes ou les tirs d'artillerie ; certains sont aussi bricolés pour porter de petites charges explosives, larguées ensuite sur des tranchées ou des blindés.

Moins nombreux, les drones-kamikazes jouent également un rôle important. Dotés d’une charge explosive, ces UAV sont lancés au-dessus de la ligne de front sans objectif attribué à l’avance. Moscou utilise des drones russes Lancet-3, ainsi que des Shahed-136, de fabrication iranienne. Dépourvue d’une flotte de guerre digne de ce nom, l’Ukraine nargue l’ennemi avec des engins maritimes sans pilote, des petits kayaks guidés à distance et chargés d’explosifs (450 kilos de TNT).

Signe de l’importance des drones pour leurs opérations, les Ukrainiens comme les Russes se sont organisés pour pouvoir alimenter leurs troupes dans la durée, non seulement en achetant en masse des drones civils sur le marché, mais aussi en mettant sur pied des capacités de production endogènes. Balbutiante au début de la guerre du Donbass, déclenchée il y a dix ans, l’industrie nationale ukrainienne est depuis montée en puissance. A la fin d'août, le ministre de la transformation numérique ukrainien a annoncé qu’une copie du drone russe Lancet avait été mise au point et serait bientôt lancée sous le nom de Peroun, dieu slave de la foudre et du tonnerre. 

Entravée par les sanctions occidentales, qui limitent son approvisionnement en composants électroniques, la Russie est plus à la peine. Mais, selon les services de renseignement américains, Moscou aurait toutefois commencé la construction d’une usine dans la zone économique spéciale d’Alabouga, afin d’y fabriquer des drones-kamikazes de conception iranienne, comme les Shahed-136.

Que sait-on des stocks de missiles russes ?

Il est très difficile, voire impossible, de connaître l’état actuel des stocks de missiles de l’armée russe. Les services de renseignement ukrainiens communiquent régulièrement sur le sujet, mais leurs estimations sont sujettes à caution. 

Selon Andri Ioussov, porte-parole de la direction générale du renseignement du ministère de la défense (GUR), cité par Liga.net, l’armée russe disposait de 2 300 missiles balistiques ou de croisière avant la guerre et en avait encore plus de 900 au début de l’année. A ce total, s’ajoutent, d’après le porte-parole, une dizaine de milliers de missiles antiaériens S-300, d’une portée de l’ordre de 120 kilomètres, et un stock important de S-400, déclinaison plus récente d’une portée trois fois supérieure. En août, Vadym Skibitsky, numéro deux du GUR, avançait le chiffre de 585 missiles d’une portée supérieure à 500 kilomètres.

En ce qui concerne les capacités de production, elles seraient passées à une centaine de missiles balistiques ou de croisière par mois, selon plusieurs experts. En octobre, le GUR évaluait cette production à 115 exemplaires.

La Russie aurait, par ailleurs, acquis des missiles à courte portée en Iran et en Corée du Nord et continuerait à s’en procurer. Selon l’agence Reuters, qui cite plusieurs sources iraniennes, 400 missiles iraniens de la famille Fateh-110 (300 à 700 kilomètres) lui auraient été livrés depuis janvier, date à laquelle un accord aurait été conclu. On ignore combien de missiles nord-coréens la Russie s’est procuré, mais 24 ont été tirés en Ukraine entre le 30 décembre 2023 et le 7 février 2024, selon le procureur général, Andriy Kostin. D’après les experts qui ont analysé les débris et les trajectoires, il s’agit probablement de KN-23 et KN-24 d’une portée de l’ordre de 400 kilomètres.

Quid des avions de combat F-16 ?

Accédant à une demande de long-terme de la part du président ukrainien, les Etats-Unis ont, en août 2023, donné leur accord au transfert d’avions de combat F-16 à l’Ukraine. S’il existe une flotte potentielle de plus de 300 F-16 dans neuf pays d’Europe – en Belgique, au Danemark, en Grèce, aux Pays-Bas et au Portugal, entre autres –, tous les Etats qui en disposent ne sont pas en mesure d’en céder du jour au lendemain. 

Volodymyr Zelensky avait avancé le chiffre de 42 F-16 promis par les alliés occidentaux à Kiev, mais cette donnée n’a pas été confirmée. Le Danemark en a promis 19. Les 6 premiers ne devaient pas être livrés avant la fin de 2023, 8 autres suivront en 2024 et 5 en 2025, selon la première ministre danoise, Mette Frederiksen. Les Pays-Bas, qui en ont promis aussi, disposent de 42 unités, mais ils n’ont pas précisé combien ils comptaient en céder.

Par ailleurs, les pilotes ukrainiens doivent être formés à ces avions de combat américains. Onze pays alliés de Kiev se sont engagés à prendre en charge des pilotes. L’OTAN a estimé que les soldats ukrainiens ne seraient en mesure d’utiliser les avions en situation de combat qu’au début de 2024, d’autres experts visent plutôt l’été de la même année.

Quel soutien militaire ses alliés fournissent-ils à Kiev ?

Deux ans après le début de la guerre à grande échelle, la dynamique du soutien occidental à Kiev est en perte de vitesse : les aides nouvellement engagées sont en baisse sur la période d’août 2023 à janvier 2024 par rapport à la même période de l’année précédente, selon le dernier rapport de l’Institut Kiel, publié en février 2024. Et cette tendance pourrait se poursuivre, le Sénat américain peinant à faire voter des aides, et l’Union européenne (UE) ayant eu toutes les difficultés à faire adopter une aide de 50 milliards le 1er février 2024, du fait du blocage hongrois. A noter, ces deux paquets d’aide ne sont pas encore pris en compte dans le dernier bilan fait par l’Institut Kiel, qui s’arrête en janvier 2024.

Les données de l’institut allemand montrent que le nombre de donateurs se réduit et se concentre autour d’un noyau de pays : les Etats-Unis, l’Allemagne, les pays du nord et de l’est de l’Europe, qui promettent à la fois une aide financière élevée et de l’armement de pointe. Au total, depuis février 2022, les pays qui soutiennent Kiev se sont engagés à hauteur d’au moins 276 milliards d’euros sur le plan militaire, financier ou humanitaire.

En valeur absolue, les pays les plus riches se sont montrés les plus généreux. Les Etats-Unis sont de loin les premiers donateurs, avec plus de 75 milliards d’euros d’aide annoncés, dont 46,3 milliards en aide militaire. Les pays de l’Union européenne ont annoncé à la fois des aides bilatérales (64,86 milliards d’euros) et des aides communes provenant des fonds de l’Union européenne (93,25 milliards d’euros), pour un total de 158,1 milliards d’euros.

Lorsque l’on rapporte ces contributions au produit intérieur brut (PIB) de chacun des pays donateurs, le classement change. Les Etats-Unis rétrogradent au vingtième rang (0,32 % de leur PIB), bien après des pays voisins de l’Ukraine ou d’anciennes républiques soviétiques amies. L’Estonie prend la tête des aides rapportées au PIB avec 3,55 %, suivie du Danemark (2,41 %) et de la Norvège (1,72 %). Le reste du top 5 est complété par la Lituanie (1,54 %) et la Lettonie (1,15 %). Les trois Etats baltes, qui ont tous des frontières communes avec la Russie ou son alliée la Biélorussie, font partie des donateurs les plus généreux depuis le début du conflit.

Au classement du pourcentage de PIB, la France est vingt-septième, ayant engagé avec 0,07 % de son PIB, juste derrière la Grèce (0,09 %). L’aide fournie par Paris est en recul constant depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie – la France était vingt-quatrième en avril 2023, et treizième à l’été 2022.

Que sait-on des tensions à la frontière entre l'Ukraine et la Pologne ?

Depuis plusieurs mois, les relations sont difficiles entre l'Ukraine et la Pologne. Le transit des céréales en provenance d'Ukraine est au cœur des tensions. Au printemps 2022, la Commission européenne avait mis en place des « voies de solidarité » pour faciliter l'évacuation et la vente de produits agricoles ukrainiens, sans droits de douane, vers l'Afrique et le Moyen-Orient. Mais « depuis le début du conflit, ce sont près de 50 % des céréales ukrainiennes qui transitent ou achèvent leur parcours dans l'Union européenne (UE), selon la Fondation Farm, cercle de réflexion autour des questions agricoles mondiales. Or, ces céréales affichent un prix beaucoup plus bas que le blé produit en UE, notamment dans les pays d'Europe centrale ».

Arguant que ces céréales déstabilisent le marché local et donc les revenus de leurs agriculteurs, la Pologne, la Bulgarie, la Hongrie, la Roumanie et la Slovaquie avaient bloqué unilatéralement leurs importations en avril 2023. Un embargo que Bruxelles avait accepté, à condition qu'il n'empêche pas le transit vers d'autres pays et qu'il ne dure que quatre mois. Estimant que le problème de fond n'avait pas été réglé, Varsovie a décidé de ne pas rouvrir sa frontière aux céréales ukrainiennes à la fin de l'été, alors que Bruxelles estimait que l'embargo n'avait plus de raison d'être car ses analyses montraient « qu'il n'y avait plus de distorsion des marchés nationaux pour les céréales ».

Les agriculteurs polonais bloquent depuis la frontière entre l'Ukraine et la Pologne pour empêcher les camions ukrainiens d'entrer sur le territoire national, les protestataires réclamant un « embargo complet » sur les produits agricoles et alimentaires ukrainiens. Ils dénoncent notamment l'explosion de leurs coûts de production alors que silos et entrepôts sont saturés et que les prix sont au plus bas. Le président ukrainien estimait au début de 2024 que le blocus de la frontière polonaise témoignait de « l’érosion de la solidarité » envers son pays, et a réclamé des pourparlers avec la Pologne. « Seul Moscou se réjouit » de ces tensions, a-t-il aussi affirmé, dénonçant « l’apparition de slogans ouvertement pro-Poutine ».

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