Vous pouvez écouter l'émission radiophonique sur Samuel Scheps
à n'importe quelle heure sur internet.
Il suffit de cliquer sur le symbole situé
à droite de la date du jeudi 20 mai 2004.
Vous pouvez aussi aller directement sur
ce lien.
On peut commander cette émission sur cassette
au Service K7 RSR à Fribourg : 026 323 24 24
À 8 heures 30 et/ou 19 heures 30 du jeudi 20 mai 2004, les historiens Philippe Boukara de Paris et Christian Ciocca de Genève présenteront une émission d'une demi-heure sur la chaîne ESPACE 2 de la Radio Suisse Romande pour commémorer le centenaire de la naissance du Dr Samuel Scheps.
Homme d'action et de pensée. Ces mots, gravés sur la pierre tombale de Samuel Scheps au Cimetière Israélite de Veyrier, traduisent le sens de l' adage araméen saifa v'safra « et par le glaive et par le livre » qui définissent le sens de sa vie imprégnée par l'amour pour Sion, et qui le définissent, lui, comme esprit agissant, conscient des grands enjeux de l' humanité. Au cours de l'an 2004, Genève commémore le centième anniversaire de sa naissance.
En 1924, Scheps arrive en Suisse pour faire, un an plus tard, son doctorat à Bâle. Il entre immédiatement dans la vie publique. Contribue au rapprochement entre les deux communautés juives: d'Europe de l'Ouest et de l 'Est. Fonde le Houg Ivri pour promouvoir l'hébreu et la culture juive. Et s'implique dans la création d'un Comité dont naîtra l'Association Suisse des Amis de l' Université Hébraïque de Jérusalem.
Avec l'arrivée des victimes du régime nazi cherchant refuge en Suisse, Samuel Scheps reconnaît l'« action » de sa vie : sa mission. Membre du Comité Central de l'Organisation Sioniste en Suisse dès 1928, il assume, en 1937, la fonction de Directeur de l'Office Palestinien, à Bâle d'abord, puis dès 1939, à Genève. Ce Bureau organise l'émigration en Palestine et il y jouera un rôle clé dans l'aide aux réfugiés.
Certains jours il ne reçoit pas moins de 50 personnes, leur procurant les certificats et l'argent dont ils ont besoin. Malgré toutes les difficultés, apparemment insurmontables, et grâce à certaines démarches parfois rocambolesques, il finit par recevoir les attestations et trouver les fonds exigés. Il organise cinq navires de sauvetage et accompagne personnellement le dernier de ces transports pendant la guerre. Il réussit à obtenir, pour d'innombrables réfugiés, le droit d' une résidence temporaire en Suisse moyennant la promesse écrite qu'on les doterait de certificats.
Au péril de sa vie, il se déplace en pleine guerre à Berlin, à Vienne, à Bucarest, pour y négocier des possibilités d' émigration. En 1942, il est parmi les premiers qui apprendront la nouvelle transmise par l'industriel allemand
Eduard Schulte (1891-1966) au sujet de la « solution finale » .
Après la guerre Scheps se jette tête baissée dans la recherche des survivants de la Shoa pour leur porter secours. Ensuite il travaillera à l' établissement de liens forts, notamment économiques, entre la Suisse et le nouvel État d'Israël.
Par ses conférences et écrits (articles, livres) publiés tout au long de sa vie, Scheps veille, jusqu'au bout avec modestie et ferveur, à réconcilier culture juive et culture polonaise, histoire polonaise et histoire juive. Militant, il dénoncera les falsifications et se battra sans relâche pour la vérité historique tout en mettant en lumière certains apports de la pensée juive à la pensée universelle. Il démontre ainsi les affinités juives occultées par la critique officielle du chantre national polonais Adam Mickiewicz, par ce en quelque sorte arrachant cet immense poète à la Shoa et le restituant dans la plénitude de son humanisme révolutionnaire.
Samuel Scheps, qui reconnaît certains liens entre le Talmud, ou Ticha B'Av, et un problème d'actualité brûlante, savoir la démonétisation de l'or, dont il démontre l'inéluctabilité dans un livre aussi remarqué que controversé, voit en ce fruit de ses patientes recherches scientifiques et d'une longue réflexion, non seulement sa contribution théorique à la discussion qui fait rage dans les cercles financiers internationaux, mais encore sa contribution pratique à la reconstruction de l'après-guerre. Homme d'une action irrémédiablement ancrée dans la pensée, il n'aura en vérité jamais vécu sa vie autrement que saifa v'safra et ce toujours au service de l'Autre.
Samuel Scheps est nommé Gouverneur de l'Université Hébraïque à Jérusalem. Le Gouvernement Polonais le décore d'une haute distinction. Il devient, en 1994, le premier Président d'Honneur de la Fédération Sioniste de Suisse. En 1997, l'Université Hébraïque lui octroie le Prix du Mont Scopus. Les archives de Samuel Scheps et une grande partie de sa bibliothèque se trouvent à l' Institut d'Études Juives auprès de l'Université de Bâle. Les représentants de l'Institut honoreront par leur présence la commémoration du centième anniversaire de sa naissance.
NB. Le papier, qui va être publié dans le Melting Pot de l'ADEJ fin mai-début juin, a pour but de sensibiliser la population estudiantine à la commémoration de septembre : l'Institut des Études Juives aimerait en effet bien qu'un(e) étudiante(e) voire plus d'un(e) à la recherche d'un sujet de mémoire ou de thèse découvrent la possibilité de faire un travail original dans les archives de mon père, abrités dans ses locaux.)
Dorith M. Ofri-Scheps / jebemanoba@yahoo.co.uk
Michel Borzykowski / borzy@freesurf.ch
Homepage AMJ : www.amj.ch
Geneva klezmer page :
borzykowski.users.ch
notre page judaisme
notre page shoah
vous consultez la page http://www.ordiecole.com/scheps.html