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La peau protège le corps
contre l'entrée de l'eau et des microbes, les frottements, les chocs, les
agents chimiques. Elle régule la température (lutte contre la chaleur par la
sudation ; contre le froid grâce aux poils et à la graisse). Elle agit comme
organe auxiliaire de la respiration et de l'excrétion et comme réserve de
graisse. Elle produit de la vitamine D par action du soleil sur le cholestérol
et absorbe des solutions alcooliques (exemple : teinture d'iode) ou graisseuses
(pommade). Elle se continue au niveau des orifices naturels par les muqueuses
digestive ou respiratoire.
Jusqu'à 30 ans , si plus de 22 % de la peau est détruite, la mort
peut s'ensuivre (à plus de 75 %, elle est inévitable). De 45 à 49 ans : 12 % (mort possible) et
58 % (mort inévitable). Chez les plus âgés
: 23 % (mort probable). Avec les techniques
de greffe de sa propre peau : sur 30 brûlés à 80 %, 3 sont morts
(hôpital Percy, Clamart).
Surface . 1,5 à
Épiderme (du grec epi
: sur et derma : peau).
Épithélium stratifié de
Derme . Réseau serré de fibres conjonctives et de
fibres élastiques auxquelles la peau doit sa résistance et son élasticité.
Renferme des vaisseaux sanguins qui nourrissent et réchauffent la peau, et des
terminaisons nerveuses sensorielles.
Cheveux . Nombre
: adulte 100 000 à 150 000. Perte par jour
: enfant 90, adulte 35 à 100, vieillard 120 (non remplacés). Croissance :
Coupe schématique de la peau :
Épiderme : 1
couche cornée ; 2 couche claire
(n'existe qu'au niveau palmoplantaire) ; 3
couche granuleuse ; 4 corps de
Malpighi ; 5 couche génératrice
: couche basale.
Derme : 6
papilles ; 7 couche du tissu
conjonctif ; 8 cellule adipeuse
du tissu sous-cutané ; 9
glomérule sudoripare ; 10 poil
; 11 glande sébacée ; 12 muscle arrecteur du poil.
L'analyse des cheveux peut servir au diagnostic de nombreuses maladies
(diabète juvénile, désordres métaboliques, carences alimentaires, affections du
pancréas, toxicomanies, empoisonnements, certaines arriérations mentales, et
même schizophrénie) et permettre de dater le moment où elles se sont
introduites dans l'organisme. Elle permet aussi de connaître le suivi d'un
traitement (exemple : sida).
Blachiment : destruction des pigments
par des phagocytes et pénétration de bulles d'air microscopiques. Normalement
les cheveux commencent à blanchir entre 35 et 40 ans. Cause : résulte d'une diminution
progressive de l'activité d'une enzyme du bulbe pileux, la tyrosinase. Programmée dans nos gènes. Apparition : dates variables selon
sujets et cheveux (voir
Canitie
Quid 2000 , p.
152a).
Des
chercheurs sont parvenus à activer des mélanocytes " dormants ",
situés dans des racines de cheveux gris, pour leur faire produire du pigment.
Ongles . Structure : cuticule : pellicule de peau qui le protège à sa base et
le préserve des infections. Matrice
: partie vivante située sous la peau, assure la croissance par renouvellement
des cellules. Lunule
(croissant plus clair à la base) : ligne de partage entre tissus cellulaires et
ongle. Tablette (ongle
proprement dit) : surface lisse et transparente, dure et perméable (ongle
fragile en cas de contact prolongé avec de l'eau). Lit : extension de l'épiderme, fait
suite à la matrice, support de la tablette dans laquelle il s'emboîte et croît
simultanément. Bord libre
: extrémité. Croissance :
Soins des ongles : vernis : protège la lame unguéale, limite
les pertes d'eau, accroît l'hydratation. Peut induire (en fonction des
composants) des allergies (eczéma très prurigineux à distance sur lèvres, cou,
menton...). Dissolvants :
retirent le film hypolipitique de la tablette. Éviter l'acétone pure au profit
de corps gras. Bases :
incolores (pour éviter la pigmentation orangée due au vernis coloré porté trop
longtemps), à appliquer avant vernis. Durcisseurs
: pallient la fragilité. Fixateurs
: améliorent la résistance du vernis. Ne pas les utiliser trop longtemps car
l'ongle perd toute souplesse et devient cassant. Ongles artificiels : port prolongé mal toléré empêchant
l'ongle naturel de respirer ; certains comportent des allergisants.
Record de longueur (mesurée le
3-3-1992 sur un Indien qui n'avait pas coupé ses ongles depuis 20 ans) : pouce
Poils . Nombre : de 500 000 à 5 millions : sourcil
700, cil 320 (80 par paupières), aisselle 6 000, pubis 7 000. Poussent sur un
épaississement conique de la couche de Malpighi, enfonces obliquement dans le
derme. Croissance :
Kératose pilaire (" chair de poule ")
: dans les régions du corps couvertes de poils. Réflexe de défense contre les
pertes de calories hérité des animaux à sang froid. Depuis Cro-Magnon, l'homme
a perdu la quasi-totalité de ses poils. Cependant, il a gardé les petits
muscles sous-cutanés, arrecteurs dont la contraction suffit pour accroître la
température de l'épiderme.
Glandes sudoripares . Enfoncement en doigt de gant,
long de 2 à
Terminaisons nerveuses . Extrémités des fibres
nerveuses des nerfs rachidiens (tronc, membres) ou du trijumeau (visage). Des
terminaisons nerveuses libres viennent les sensations douloureuses ; la
sensibilitéthermique (au chaud
: corpuscules de Ruffini ; au froid : bulbes de Krause) ; tactile superficielle (corpuscules de
Meissner, disques de Merkel) ; profonde
(corpuscules de Golgi-Mazzoni, corpuscules de Pacini). Nombre (sur l'ensemble
du corps) : points de pression
environ 500 000 ; de froid, 250
000 ; de chaud, 30 000 ; de piqûre, 3 500 000. Zones les plus sensibles : régions
palmaires (pulpes des doigts : 2 300 terminaisons nerveuses au cm2)
et plantaires. Le reste du corps présente une sensibilitéà peu près homogène. Temps de réaction : excitation
douloureuse 0,9 seconde ; mécanique 0,12 ; thermique 0,15 à 0,18.
L'homme
peut percevoir avec le doigt une vibration de 0,02 micron d'amplitude (1 micron
= 1 millième de millimètre).
Composition . Produite par les glandes sudoripares,
elle ressemble à de l'urine diluée comprenant
Rôle . L'élimination de la sueur (sudation) nous permet de lutter
contre une élévation de la température du corps (glandes sudoripares eccrines)
et sert à l'élimination des déchets du sang (mais elle ne peut remplacer
l'action des reins car elle n'élimine que
Troubles de la sudation . Concernent 300 000
Français.
Anhidrose . Absence ou diminution de la transpiration. Maladie
rare, le plus souvent héréditaire ou survenant après une maladie de peau
(psoriasis, eczéma). Généralisée, elle est grave car elle empêche la régulation
de la température du corps.
Hyperhidrose . Palmaire
: à l'origine des mains moites. Causes
: atmosphériques (chaleur, humidité) ou liées à un état émotionnel. Plantaire : plus fréquente chez les
hommes (surtout à la puberté). Favorisée par chaussures trop serrées, mal aérées
(sport), chaussettes en fils synthétiques qui provoquent irritation, macération
et mauvaises odeurs. Axillaire
: courante. Odeur aux origines isométriques d'un composé de méthyle de l'acide
hexénoïque, produit de la dégradation de composés naturels par la flore
bactérienne présente au niveau des creux axillaires (aisselles). Miliaire : inflammation aiguë des
glandes sudoripares provoquant une rétention de la sueur et l'apparition de
vésicules rouges sur la peau (en forme de grains de mil) qui entraînent
d'intenses démangeaisons. S'observe par temps chaud et humide ou si le sujet
est trop couvert. Fréquente sous les tropiques (bourbouille) ou chez le nouveau-né.
Mycoses associées . Développement de champignons microscopiques. Aisselles : apparition de plaques brunes.
Pieds : entre les orteils là où
la macération est la plus importante (voir Dermatophytes, Quid
2000 , p. 152a).
Traitements . Hygiène
: lavage de la peau à l'eau et au savon, frottage des mains avec du tale ou une
serviette parfumée, port de sous-vêtements en coton, épilation. Bien sécher les
pieds entre les orteils, frictionner à l'alcool dilué ou à l'eau de toilette ;
chaussettes en fibres naturelles. Produits
cosmétiques : antisudoraux : ils resserrent les tissus (action
astringente) en obturant les glandes sudoripares. Action antiseptique et
tonifiante. Généralement composés de sels d'aluminium, ils ont une action
longue et efficace. Ne pas les appliquer sur une peau lésée et irritée ; déodorants : bactéricides : suppriment les bactéries
responsables de la dégradation de la sueur et limitent les odeurs. Ne les
appliquer que sur une peau propre, jamais avant de s'exposer au soleil ni après
une épilation. Absorbeurs d'odeurs
: ne suppriment pas leur cause. Efficaces dès application. Préparations : à base de formol, de
sels d'aluminium ou de zinc. Ionophorèse
: permet le passage transcutané d'éléments ionisés qui, sous l'action du courant
électrique, vont produire un effet thérapeutique. Appareil coûtant de 3 000 à
Équilibre . Entre la chaleur reçue (par le métabolisme du corps, le milieu
ambiant, les contractions volontaires ou involontaires des muscles et
l'absorption de nourriture) et celle perdue
(par rayonnement, conduction et convection 72 %, évaporation 15 %, échanges
pulmonaires 7 %, réchauffement de l'air inspiréà l'intérieur des poumons 3 %,
expulsion de l'urine et des matières fécales 3 %).
Température normale (en oC). 37 (un peu
plus pour les jeunes enfants et un peu moins pour les personnes âgées). Comparaisons : cheval 37,6 ; jument 37,8
; vache d'embouche 38,3, laitière 38,6 ; chat 38,6 ; chien 38,9 ; mouton 39 ;
porc 39,1 ; lapin 39,5 ; chèvre 39,9 ; poule 41,7.